Des attaques, des destructions de biens, des pillages, ainsi que des entraves à la délivrance de l’aide humanitaire sont entre autres questions soulevées dans le rapport. Le Directeur régional par intérim d’Amnesty international donne l’exemple du Burkina Faso; Marceau Sivieude rappelle le massacre de 200 personnes dans le village de Barcalogo, en août 2024.
Les populations civiles, dans ces situations de conflit, sont aussi victimes des agissements criminels des forces armées nationales et de leurs forces supplétives ou alliées, selon Amnesty International. C’est le cas au Sahel et au Burkina Faso précisément où, encore une fois, plus de 200 personnes, dont des dizaines d’enfants, ont été tuées et massacrées par des éléments présumés des forces armées burkinabè.
Ainsi, ces crimes contre les populations civiles, dans ces situations de conflit, peuvent être qualifiés, dans certaines circonstances, « de crimes de guerre », a déclaré Marceau Sivieude, Directeur régional par intérim d’Amnesty International, regrettant que la plupart restent impunis, même si les autorités annoncent parfois des enquêtes judiciaires sur certaines exactions.
Plus de 10 millions de personnes sont déplacées, réfugiées en raison des conflits. De plus, « il faut parler de 57 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale qui sont aujourd’hui en insécurité alimentaire, notamment du fait des conflits, mais aussi de l’inflation et des effets du changement climatique », a souligné Marceau Sivieude.
Ces millions de personnes se trouvent dans une situation d’urgence humanitaire extrême, alerte le Directeur régional d’Amnesty international.
Par ailleurs, le rapport a aussi été évoqué la fermeture de l’agence USAID. Le président des États-Unis a décidé de couper 85 % de son aide humanitaire dans le monde, sachant que l’année dernière, un quart de cette aide était dirigé vers l’Afrique, dénonce Amnesty international. Or, entre 40 et 50 % de l’aide humanitaire et de l’aide au développement en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale étaient financées par l’agence USAID. « cette restriction risque d’affecter très sévèrement la région », selon le rapport.
Le rapport pointe aussi les discriminations, les violences basées sur le genre et la restriction de l’espace civique et des libertés dans la région en précisant que c’est un phénomène mondial qui ressort dans toutes les régions du monde, mais que l’on ressent aussi dans la nôtre.
Mamadou Demba Dieng






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